Collège Sakha-belge de Kepteni

Le Collège Sakha-belge fête ses 15 ans !

Le 1er septembre 1998, le Collège Sakha-belge ouvre ses portes dans le petit village de Kepteni ! Quelle est la particularité de cette école ?  Son programme pédagogique s’axe autour de l’apprentissage approfondi des langues étrangères, à savoir le français et l’anglais.

Ainsi, dès l’âge de 7 ans, les élèves sont bercés au son de la langue de Molière et de Shakespeare, ce qui leur permet d’atteindre un très haut niveau de maîtrise à la sortie du Collège. Un partenariat entre la Wallonie et la Yakoutie a permis, durant des années, de placer un professeur de français de nationalité belge durant une année académique en mission à Kepteni.

Depuis le 23 février 2000, le Collège se trouve sous l’égide de l’UNESCO. De ce fait, de nombreux événements estampillés « UNESCO » sont organisés dans les locaux de l’école Sakha-belge, tels que des concours de poésie (en yakoute, russe, français et anglais) , des concerts, des expositions, etc.

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Source : sbgym.narod.ru

Langue yakoute

Le yakoute fait partie du sous-groupe des langues turques du nord-est ; le groupe des langues turques appartient à la famille des langues altaïques. La phonétique yakoute est caractérisée par la conservation des voyelles longues et des diphtongues en tête de mot, alors qu’elles ont disparu de la plupart des langues turques. Sur le plan de la grammaire, le yakoute est, entre autres, régi par un important système de cas. Par ailleurs, les pronoms personnels des premières et deuxièmes personnes restent identiques.

Le vocabulaire actif yakoute compte 2 500 mots d’origine mongole. En outre, on dénombrait déjà plus de 3 000 mots empruntés au russe avant la révolution. En 1858, à l’initiative d’I. E. Beniamin, la première « Grammaire concise du yakoute » a été publiée. En 1922, S. A. Novgorodov a mis au point un alphabet selon les règles de translittération. Ainsi, entre 1930 et 1940, une transcription en caractères latins était disponible, et dès 1940, en caractères cyrilliques, avec quelques ajouts.

La langue yakoute s’écrit à l’aide d’une variante de l’alphabet cyrillique, auquel ont été ajoutées cinq lettres suivantes : Ҕ, ДЬ, Ҥ, Ө, Һ  et Υ. 

Adapté depuis Le manuel typographique du russiste de Serge Aslanoff

Adapté depuis Le manuel typographique du russiste de Serge Aslanoff

Division politique de la Russie

Le territoire de la Fédération de Russie s’étale sur plus de 17 000 000 km² et est divisé en 83 entités distinctes jouissant d’une autonomie à des degrés différents.

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Il existe six catégories différentes de sujets fédéraux :

21 républiques Sujets disposant de leur propre constitution et de leur propre parlement et pouvant proclamer les langues officielles sur leur propre territoire. Les républiques sont gouvernées par leur propre président.
9 kraïs (territoires) Territoires administratifs à la tête desquels se tient un gouverneur ; un kraï est divisé en raïons*.
46 blasts (provinces) Unités administratives dirigées par un gouverneur fédéral désigné et un parlement élu localement. Aucune différence avec le kraï.
2 villes fédérales (Moscou et Saint-Pétersbourg) Villes au statut particulier fonctionnant comme des régions distinctes au sein de l’oblast où elles sont enclavées. Elles sont gouvernées par un maire.
1 oblast autonome Le Barobidjan.
4 okrougs (districts) Plus autonomes que les oblasts mais moins que les républiques, ils présentent souvent une minorité ethnique substantielle ou prédominante.

* Un raïon est la subdivision administrative des grandes villes et des oblasts. On en compte actuellement 3000 dans toutes la Russie.

N.B. : les raïons se nomment oulous en Yakoutie.

Source : DORION, H., TCHERKASSOV, A., Le russionnaire: petite encyclopédie de toutes les Russies, Sainte-Foy (Québec), Éditions MultiMondes, 2001

Où se trouve la Yakoutie ?

Carte de la Yakoutie (Source : Wikipédia)

Carte de la Yakoutie (Source : Wikipédia)

Située dans la partie nord-est du continent asiatique, la Yakoutie couvre les bassins de la Léna, de la Yana, de l’Indiguirka et de la basse Kolyma. Au nord, la Yakoutie est bordée par la mer des Laptev et la mer de Sibérie orientale, ce qui représente plus de 4 000 km de côtes.

Elle est entourée par les entités administratives suivantes (Vous trouverez une explication de l’organisation politique et administrative de la Russie dans un prochain billet) :

  • Au sud : l’oblast d’Amour ;

  • Au sud-est : le kraï de Khabarovsk ;

  • Au sud-ouest : l’oblast d’Irkoutsk ;

  • À l’est : l’oblast de Magadan et le district autonome de Tchoukotka ;

  • Au nord-ouest : l’okroug du Taïmyr (lui-même intégré au kraï de Krasnoïarsk) ;

  • À l’ouest : l’Évenkie (district autonome des Évenks intégré au kraï de Krasnoïarsk).

Euh… Ok, mais encore ? Au milieu de la Russie, ça donne ça :

Source : Wikipédia

Source : Wikipédia

L’itinéraire

Puisque vous lisez le premier article de ce blog, je me dois de vous souhaiter la bienvenue !

Du 4 juillet au 2 août 2013, je me trouverai en Yakoutie, la république la plus importante de toute la Russie. Je serai plus précisément à Kepteni, un petit village au sud de Yakoutsk, la capitale, où je donnerai des cours de français au Collège Sakha-belge. Mais bon, j’aurai le temps de vous parler de tout cela plus tard !

Très exactement 10.869 km séparent Bruxelles de Yakoutsk. À cela s’ajoute quelques dizaines de kilomètres jusqu’à Kepteni, mais il semblerait que ce village soit inconnu des cartes que l’on trouve sur Internet (mais il existe vraiment, si si !)

Bonne lecture 😉